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Libération
Reportage

La sortie de l’ex-Premier ministre ravit l’UDI

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Jean-Louis Borloo a prédit l’éclatement de l’UMP et compte bien en profiter.
publié le 15 septembre 2013 à 21h26

Jean-Louis Borloo n'a pas eu besoin, samedi soir, de se livrer à un examen médical approfondi pour signer l'acte de décès de l'UMP. Au terme de la première journée de l'université de rentrée de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), à Poitiers, l'ancien ministre d'Etat de Nicolas Sarkozy a constaté que «l'UMP, avec comme prétention d'incarner la droite et le centre, est morte cette semaine». Et, selon lui, c'est François Fillon qui l'a poussée dans la tombe par sa nouvelle ligne politique à l'égard du Front national. «Le parti unique n'est plus celui de la droite et du centre», a poursuivi le président de l'UDI lors de son intervention.

Jean-Louis Borloo s'est même demandé si l'ancien chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy «n'avait pas profondément sapé les fondements doctrinaires, républicains et historiques» de sa famille politique. Il est même allé jusqu'à prédire l'éclatement de l'UMP. «Franchement, si on avait eu besoin d'un lancement pour cette campagne d'adhésion à l'UDI, l'ancien Premier ministre nous y a fortement aidés», a-t-il ironisé devant près d'un millier de militants. «Je ne vois pas maintenant comment les centristes de l'UMP pourront rester dans cette maison», avait-il lâché auparavant en petit comité.

«Boulevard». Un constat conforté par un autre ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne, auteur samedi du désormais fameux tweet : «Alerte r