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reportage

Mélenchon, le briseur de ménages PCF-PS

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A la Fête de l’Humanité, les communistes se sont agacés des injonctions du leader du Parti de gauche sur les alliances de mars 2014.
publié le 15 septembre 2013 à 21h16
(mis à jour le 16 septembre 2013 à 10h19)

C'est une chose d'écouter les responsables du Front de gauche et leurs divergences sur la stratégie à mener pour les élections municipales. C'en est une autre de discuter pendant trois jours des diversités locales avec les militants communistes dans les allées de la Fête de l'Humanité, dont la 78e édition s'est achevée hier au parc départemental de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). «Je lui ai dit, à Jean-Luc : "Arrête de nous emmerder avec ça !"» Robert Hazet a croisé la veille le coprésident du Parti de gauche (PG), qui pousse les adhérents communistes à choisir «l'autonomie» au premier tour, en mars prochain. Chez ce militant, à Elbeuf (Seine-Maritime), dix communes de la communauté d'agglomération (Rouen Elbeuf Austreberth) sont dirigées par la gauche : une seule PCF, neuf socialistes. «On va reconduire des listes avec le PS dès le premier tour ! On ne va quand même pas se tirer une balle dans le pied», met-il en garde.

Tiraillés. A ses côtés, José Gonçalves, patron du stand de l'Eure, nuance : «Après, pour les grandes villes, c'est autre chose…» Surtout quand elle s'appelle Paris. Dans la capitale, les militants communistes se prononceront sur la stratégie du PCF mi-octobre. Et si la direction fédérale semble prête à toper avec le PS, les adhérents restent tiraillés. «On va se ramasser si on y va tout seuls, fait valoir une militante en train de préparer des mojitos sur le stand