Il y a les partisans de Fillon que l'affaire trouble peut-être, mais qui s'empressent de «déplorer l'amplitude que la presse lui donne». Il y a aussi les durs de la droite dure que ces propos «ne gênent pas, surtout pas», mais notent que l'ex-Premier ministre déclare aujourd'hui «le contraire de ce qu'il disait il y a un an». Il y a enfin des élus jugeant que «tout cela est mortifère pour l'opposition républicaine». A Toulouse, l'UMP pourrait sembler tanguer. Chacune de ses branches pense, toutefois, qu'il en faudra beaucoup plus pour couler le navire. La raison de cette absence de panique à bord serait très simple pour ce militant chevronné : «Chacun d'entre nous sait, au fond, qu'il faudra bien un jour ou l'autre s'accommoder de l'existence du FN.» Le jeu, dit-il, consisterait à tenir bon le temps de laisser passer la déferlante.
«Cavernes». «Je le dis et le redis, insiste ainsi l'élue municipale d'opposition et militante filloniste Danièle Damin, je ne voterai jamais pour le FN qui a pour programme, concernant l'Europe, de nous renvoyer à l'âge des cavernes.» Elle précise aussi que le semblant d'ouverture vers le Front national de son champion «ne concernait que les municipales». Ceux qui imaginent un Fillon ayant mis le doigt dans l'engrenage seraient donc «à côté de la plaque». Quant à savoir si le FN est un parti démocratique qui aurait droit de cité, o