Quelle réponse politique apporter aux centaines de milliers de «Like» sur Facebook ? En dehors de l'extrême droite qui les a fait grossir jour après jour, les partis républicains sont désemparés face à ces mouvements d'opinion plus ou moins spontanés. Hier matin, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est rendu à Nice où un bijoutier a été mis en examen pour «homicide volontaire», après avoir abattu l'un de ses agresseurs. Simple souci de ne pas paraître faible sur la sécurité et insensible à la «colère» ? Mimétisme d'un Sarkozy sautant sur les lieux des faits divers ? Volonté d'apporter une réponse républicaine à ceux qui n'ont plus confiance en l'Etat et, pour certains, prônent l'autodéfense ? La veille, une manifestation de soutien au commerçant avait rassemblé près d'un millier de personnes et de nombreux élus de droite - le maire de Nice, Christian Estrosi, ou Eric Ciotti, président du conseil général - et d'extrême droite.
Si François Hollande a tenu à rappeler dimanche soir à la télévision quelques principes sur la «justice qui doit à chaque fois prévaloir», la plupart des responsables politiques ont été à la remorque des réseaux sociaux et des cris de la rue.
«Mobilisation». A Nice hier, lors d'une conférence de presse avec Sylvia Pinel, ministre du Commerce, Manuel Valls a d'abord évoqué les commerçants dont il comprend «l'exaspération et la colère». Puis a enquillé : «Nous comprenons a