La gestion par l’Etat de l’affaire Cahuzac n’a pas été émaillée de dysfonctionnements, a déclaré mardi à l’AFP le rapporteur de la commission d’enquête parlementaire, le socialiste Alain Claeys. Des députés d’opposition ont aussitôt contesté son projet de rapport.
«Il n'y a pas eu de dysfonctionnement de l'Etat», a affirmé Alain Claeys après avoir présenté à huis clos aux membres de la commission le plan du rapport qu'il doit dévoiler début octobre.
La commission enquête sur l'attitude du gouvernement après la révélation par Mediapart, le 4 décembre 2012, de l'existence d'un compte bancaire caché à l'étranger appartenant au ministre du Budget de l'époque, Jérôme Cahuzac. Ce dernier a finalement démissionné le 19 mars lors de l'ouverture d'une enquête judiciaire, avant d'avouer le 2 avril détenir un compte non déclaré. Selon Alain Claeys, les auditions n'ont permis de conclure à «aucun dysfonctionnement qui aurait conduit la justice à être ralentie». «La justice n'a pas été entravée et il y a eu découverte de la réalité», a-t-il insisté, jugeant qu'il aurait été «difficile» d'y parvenir plus rapidement.
Plusieurs élus de l'opposition interrogés mardi ont déploré que le rapport ne semble pas répondre à la question centrale du dysfonctionnement de l'Etat. «Personne ne dit qu'il y a eu entrave à la justice, ce n'est pas la question. Le sujet, c'est le dysfonctionnement de l'Etat», a réagi le député UMP Daniel Fasquelle. Selon lui, «on n'est p