Au moins 211 sénateurs veulent pourvoir continuer à cumuler. Ils ont refusé de se voir appliquer le projet de non-cumul des mandats en adoptant, dans la nuit de mercredi à jeudi, des amendements leur laissant la possibilité de garder un mandat local. Contre l'avis du ministre de l'Intérieur Manuel Valls et avec les voix de 25 socialistes, dont le président du groupe François Rebsamen.
Ils ont adopté trois amendements similaires déposés par le groupe RDSE, à majorité PRG, l’UMP, et l’UDI-UC par 211 voix pour et 83 contre et qui laisse, expressément, aux sénateurs la possibilité d’exercer, en plus de leur mandat de parlementaire, un mandat exécutif local: maire, président ou vice-président de conseil général ou de conseil régional. Point d'orgue d'une journée où les pro-cumul ont défendu leur position dans une ambiance parfois houleuse.
«Mépris de l'institution»
Dès le début des débats, mercredi après-midi, le ton est donné, par une petite phrase lancée par Manuel Valls. Qui ne figurait pas, d'ailleurs, dans le discours initial. En conclusion de son adresse aux sénateurs, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a lancé que, de toutes façons, «l'Assemblée nationale aura[it] le dernier mot». De quoi rendre furibarde une partie de l'hémicycle, déjà pas franchement acquise à la cause du non-cumul. «Il dit au Sénat : "vous donnez votr