II a trouvé les mots pour le dire. Et pourtant, de l'aveu de conseillers élyséens et de sources gouvernementales haut placées, deux heures avant son discours d'ouverture de la deuxième conférence environnementale vendredi, François Hollande était encore en train d'ajuster ses annonces. Rentré dans la nuit de Bamako, le chef de l'Etat a reprisé le texte de A à Z au petit matin dans son bureau, avant de rejoindre le palais d'Iéna et son parterre de ministres, d'ONG et de patrons. Qui l'ont donc entendu promettre qu'il inscrirait dans la future loi sur la transition énergétique la réduction de moitié de la consommation d'énergie en France à l'horizon 2050 (lire ci-contre). Une surprise - bonne - pour tous les experts ès environnement consultés ces derniers jours, selon qui l'exécutif se refusait à prendre cette direction pour ne pas «braquer» le patronat. «Mercredi soir, c'était toujours niet», rapporte l'un d'eux. Il fallait voir les têtes des dirigeants du Medef se renfrogner au fil de l'allocution présidentielle pour comprendre la portée de l'annonce. Cette loi sera «un des textes les plus importants du quinquennat», a même insisté Hollande. Et voilà la transition énergétique hissée au rang du mariage pour tous ! «Inscrire cet objectif dans la loi, c'est une excellente chose, cela veut dire que la réduction du nucléaire ou des énergies fossiles deviennent quasi automatiques», se frotte les mains un dirigeant d'Europe Ecologie-les
Récit
Ecologie : Hollande recharge ses batteries
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par Laure Bretton
publié le 20 septembre 2013 à 21h36
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