Encore Fillon. Dix jours après la vive polémique déclenchée par ses propos sur les candidats FN qui pourraient être «moins sectaires» que des socialistes, l'ex-Premier ministre fait de nouveau scandale. En critiquant publiquement la politique syrienne de la France depuis le sol Russe, en présence du président Poutine, il aurait irrémédiablement abîmé sa qualité d'homme d'Etat. «Fillon ne sait plus où il habite. A l'évidence, il n'habite plus en France», s'est indigné le député (PS) Jean-Marie Le Guen tandis que le sénateur (PS) François Rebsamen voyait en Marine Le Pen et Vladimir Poutine, «les nouveaux amis qu'il s'est choisis pour mettre la main sur l'UMP».
Entouré de plusieurs experts et responsables politiques européens - invités à débattre de questions géopolitiques par le club Valdaï -, Fillon a formulé devant son «cher Vladimir», allié de Bachar al-Assad, son souhait «que la France retrouve cette indépendance et cette liberté de jugement et d'action qui, seules, lui confèrent une autorité dans cette crise». Autant dire que la France de François Hollande aurait perdu toute autorité en se rangeant derrière les Etats-Unis.
Découvrant ces propos à son retour du Mali, François Hollande s'est montré surpris et choqué par ce qui constitue à ses yeux «une première». En s'autorisant de telles critiques depuis l'étranger, Fillon se serait comporté en leader d'une opposition «non gouvernementale», a-t-il lâché devant s