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Libération

Les autres dissidents accrochés à leur mairie

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Dans sept arrondissements parisiens, des élus refusent le «renouvellement» prôné par NKM.
publié le 22 septembre 2013 à 19h46

Imaginer un immense champ de bataille avec des pièges, des fausses pistes et des snipers à tous les coins de rue. A la fin, il doit en rester vingt, pour autant de têtes de liste dans chacun des arrondissements de Paris. Parachutée sur zone en juin, après sa victoire à la primaire, Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) a promis de les présenter en novembre. Le face-à-face avec la socialiste Anne Hidalgo pourra alors commencer.

Pour l'instant, c'est de ses amis qu'elle se méfie. Ceux qui l'embrassent et ne tarissent pas d'éloges sur sa «liberté» et ses promesses de «renouvellement», tout en veillant à leurs propres intérêts. «NKM n'en fait qu'à sa tête, elle veut bousculer tout le monde. Mais Paris n'est pas Longjumeau [où Nathalie Kosciusko-Morizet était maire depuis 2008, ndlr], ce n'est pas le Rotary contre le Lions Club ici», avertit l'un d'eux. «Elle a huit arrondissements de droite dans la dot, j'espère qu'elle ne va pas dilapider l'héritage», grogne un parlementaire parisien, qui a rejoint «le club des maltraités de NKM». Vieux briscards qui tremblent pour leurs sièges ou jeunes ambitieux qui s'estiment «légitimes», ils sèment la pagaille.

Dans le XIVe arrondissement, terre de «reconquête» où se présente NKM, la conseillère de Paris Marie-Claire Carrère-Gée, ancienne conseillère de Jacques Chirac à l'Elysée, estime que son heure est venue : sauf accord qui la hisser