Garder une longueur d'avance. Répliquer à Nathalie Kosciusko-Morizet sans tomber dans les pièges. Et prendre ses distances avec un gouvernement impopulaire… Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris, entre dans une phase délicate de sa campagne. Son sourire reste le même, comme son assurance tranquille, qui faisait craindre à certains que la candidate PS - partie bille en tête il y a un an - ne s'essouffle en route. Mais elle passe à la vitesse supérieure. Hier, en une seule matinée, elle s'est démarquée du gouvernement, regrettant sur BFMTV qu'il soit «allé trop loin» en matière de fiscalité : «cela gêne beaucoup de classes moyennes… il faut faire une pause», a-t-elle dit.

Bilan. Puis elle a présenté à la presse ses «dix priorités pour Paris», ébauche de programme écrite «dans la continuité» des douze années passées à l'Hôtel de ville. Réussissant à ne pas prononcer le nom de Bertrand Delanoë, tout en se réclamant de son bilan, fait notable chez celle que ses adversaires présentent en «héritière» du maire actuel.

Tout en haut sur la pile des dossiers urgents de la capitale, Hidalgo place le logement, et l'interminable crise parisienne qu'elle veut «résoudre au sein du Grand Paris». Dans la capitale, elle propose de passer à 30% de logements sociaux (lire aussi page 17), une des conditions avancées par les communistes - en discussions avec le PS pour une alliance au premi