En juin 2012, les écologistes français avaient fait un pari : réussir au gouvernement en ayant à leur tête un homme qui n'avait pas grandi dans un parti politique. En prenant la suite de Cécile Duflot, Pascal Durand devait prouver qu'un responsable étranger aux appareils pouvait en faire tourner un. Et même mieux : le relancer. Las… Durand jette l'éponge. Hier, Le Monde.fr puis l'AFP ont rapporté qu'en réunion de courant, dimanche, le secrétaire national d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) avait annoncé qu'il ne rempilerait pas, fin novembre, lors du congrès du mouvement à Caen. «Ça fait des semaines qu'on l'entend dire qu'il en a marre des "conneries" de ce parti», confie un cadre. Et, depuis dix jours, certains responsables écolos ne se cachaient plus pour juger que Durand ne «fait pas la maille», qu'«il est très isolé». «Je sais que beaucoup attendent le prochain congrès pour régler leurs comptes», expliquait l'intéressé à Libération au moment de son élection. Bien vu.
Sa sortie en forme d'ultimatum, lancé à François Hollande avant la conférence environnementale, a d'abord irrité une partie des dirigeants d'EE-LV, qui ne s'attendaient pas à le voir frapper si fort tout seul. Ses justifications ont ensuite déçu les plus à gauche du mouvement, qui voulaient le voir «s'émanciper» et proposer un référendum interne sur la participation au gouvernement. «Un patron de parti passe beaucoup de temps sur l'interne, dit u