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Une UMP à la petite journée

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Le parti rassemble ses parlementaires aujourd’hui à l’Assemblée, sur fond de dissensions.
publié le 23 septembre 2013 à 21h06

L’UMP en mode service minimum. Doublement plombé par ses difficultés financières et par ses divisions internes, «le grand parti de la droite et du centre» a dû renoncer aux traditionnels rendez-vous qui scandent la rentrée politique. Déjà privés d’université d’été fin août, les 350 députés, sénateurs et eurodéputés devront se contenter d’une modeste journée parlementaire aujourd’hui. Dans les sous-sols de l’Assemblée et non sous le soleil de Saint-Raphaël (Var), comme envisagé. Cette sobriété ne répond pas seulement à un souci d’économie. Elle prend acte, surtout, d’une incapacité à parler d’une seule voix. La droite s’oppose en ordre dispersé et tout indique qu’il en sera ainsi tant qu’elle n’aura pas choisi son candidat à la présidentielle de 2017.

En gravant dans ses statuts le principe d’une primaire en 2016, l’UMP amorce une révolution culturelle. Pour le député filloniste Jérôme Chartier, le parti a changé de vocation. Sa principale mission serait, selon lui, d’organiser l’élection primaire et de désigner les candidats aux élections locales. Quand le président du parti, Jean-François Copé, formule des propositions, elles n’engagent que le député-maire de Meaux. En aucun cas l’UMP dans son ensemble. Quant aux travaux d’Hervé Mariton, en charge du «projet» de l’UMP, personne ne sait à quoi ils pourront servir.

Sectarisme. Chaque candidat potentiel à la primaire compte sur un groupe de fidèles. S'appuyant sur leur propre organisation, F