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Libération

Ayrault défend son impôt

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Majorité. Hier devant des élus PS, le Premier ministre a assumé la polémique de la «pause fiscale».
publié le 24 septembre 2013 à 23h56

On taira le nom du ministre, mais son sketch dans le hall d'un hôtel bordelais a le mérite de révéler les failles chroniques de la majorité. «On fait une politique de gauche qui est mise en œuvre avec dextérité par un Président à l'écoute des parlementaires, donc tout va bien», ironise-t-il. De l'autre côté de la place, députés, sénateurs et ministres bouclent leurs deuxièmes journées parlementaires du quinquennat dans un palais des Congrès immense et une ambiance neurasthénique. Quelle politique, pour qui et par qui : on dirait des questionnements tout droit sortis du millésime 2012. Un an plus tard, les cafouillages fiscaux, la réforme des retraites, le nouveau tour de vis budgétaire pèsent sur le moral des troupes.

«Technos». «Ce n'est ni l'abattement ni la consternation. Plutôt l'attente», analyse Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée. «Notre rentrée politique a été moins pire que si nous avions été meilleurs», s'alarme Claude Bartolone sur scène. «Depuis un an, nous donnons trop le sentiment d'administrer des choses quand il faut gouverner des hommes et des femmes», balance le président de l'Assemblée. Pour lui, la gauche souffre de «gestionnite». Au premier rang, un ministre opine : «Dans les cabinets, les technos pétochent direct. Leur devise, comme à l'ENA, c'est : "Pas de couille, pas d'embrouille."» Deux heures plus tard, Jean-Marc Ayrault monte su