A Marseille, les socialistes n’ont plus le monopole de la division. Les écologistes étalent aussi leurs différences et se lancent des accusations de clientélisme. Alors qu’une assemblée générale d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) pourrait désigner samedi l’ancien chevènementiste Karim Zéribi comme tête de liste aux municipales de mars, une partie de ses camarades le soupçonnent d’avoir recruté en masse pour se faire désigner.
Porte-parole de Jean-Noël Guérini en 2008, «quand il n'y avait pas encore d'affaire Guérini», précise-t-il, Karim Zéribi a rejoint EE-LV en 2010 et réalisé le plus gros score du mouvement aux législatives de 2012, 21%. Il n'y avait alors qu'une cinquantaine de militants dans sa section des quartiers Nord. Quelques mois plus tard, ils étaient 170, et des anciens l'accusent d'avoir réalisé une «OPA hostile» pour devenir majoritaire - les militants écologistes ne sont que 380 à Marseille. «J'ai fait 7000 voix aux législatives, ce n'est vraiment pas un exploit d'avoir attiré 120 militants», répond Zéribi, relevant un nombre élevé de nouveaux adhérents en centre-ville.
Trois tendances s'opposent désormais. Certains des plus anciens veulent une liste purement écologiste à la primaire, quitte à ne faire que quelques points. D'autres défendent une ouverture à la gauche du PS, au Modem et à la société civile. Emmenés par Sébastien Barles, conseiller municipal, ils lancent un appel, «le sursaut», qui pourrait déboucher sur une liste tiré