Sergio Coronado, député Europe Ecologie-les Verts (deuxième circonscription des Français établis hors de France) est proche de Noël Mamère, dont il a été le directeur de la communication lors de la présidentielle de 2002, où le député-maire de Bègles avait fait un score de 5,25%. Il revient sur la décision de Noël Mamère de quitter EE-LV.
Partagez-vous l’analyse de Noël Mamère pour qui «Pascal Durand n’était qu’un patron par procuration. Les vrais patrons sont ceux qu’on appelle "la firme" : Cécile Duflot et ses amis» ?
Noël n’est pas infondé de constater la manière dont les rois et reines sont faites. Le psychodrame joué depuis une dizaine de jours par la direction a accentué le sentiment que tout ça est géré par un petit groupe sans lien avec les militants, le pays réel. Ce qu’il met en cause, c’est un fonctionnement du parti. Il n’a pas de compte à régler avec Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé. On a choisi Pascal Durand qui était quasi inconnu, on le porte aux nues, on le congédie comme un domestique et on le remplace par Emmanuelle Cosse [conseillère régionale EELV en Ile de France depuis 2010 après avoir été présidente d’Act Up-Paris ndlr].
Qui se cache derrière ce «on» ?
La majorité issue de la motion «Maintenant» . Cécile Duflot est intervenue au moment du choix de Pascal Durand, quelqu’un pour qui elle a de l’amitié. Sa nomination était une façon de réparer la primaire où Hulot avait été battu. [Pascal Durand est un proche de l’ex-animateur d’Usuhuaïa ndlr]. Et dans le choix de celui ou celle qui va lui succéder, le lien avec Cécile Duflot est un paramètre important. Duflot est la vrai patronne des Verts comme Dominique Voynet l’était en son temps.
Justement, Dominique Voynet a souvent mis en cause des «statuts autobloquants» des Verts. Ils ont été conservés après la fusion avec Europe Ecologie. Sont-ils à l’origine de ce nouveau psychodrame?
Ce qui est en cause, ce n’est pa