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Libération

François Fillon, le «Janus» de l’UMP, des confins du centre à la droite de la droite

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publié le 25 septembre 2013 à 18h06

François Fillon a toujours été un mystère. Qui est-il vraiment ?

Cela fait plus de trente ans qu’il a fait son entrée dans le monde politique et personne n’est parvenu à donner la réponse.

Est-il ce bourgeois de province, courtois et agréable, discret et méthodique, intelligent et prudent, élu régulièrement dans des circonscriptions sans risque, franchissant à belle allure mais sans bruit tous les échelons de la république, bref l’archétype du grand notable contemporain, l’incarnation de la droite modérée éternelle ?

Ou bien est-il ce gaulliste social dont le seul mentor s’est appelé Philippe Seguin, le plus grand orateur de sa génération, le caractère le plus apocalyptique du monde politique ?

Est-il ce manœuvrier habile, lieutenant fidèle du défunt président de l’Assemblée nationale, ou le soutien d’Edouard Balladur qu’agressait Philippe Seguin ?

Vérité dans la Sarthe ou erreur à Paris ? Etait-il ce ministre efficace, discipliné et retenu, ou bien l’homme en colère qui, écarté du gouvernement par Jacques Chirac et Dominique de Villepin, avait rageusement rejoint sur le champ Nicolas Sarkozy dans le camp d’en face ?

Premier ministre durant cinq ans, qui était le vrai Fillon, l’homme qui avalait des couleuvres, pliait sous les orages, ou l’homme de la rigueur et du vrai diagnostic sur l’état de la France ? Quand était-il lui-même, propriétaire tranquille dans sa gentilhommière du Maine ou pilote intrépide de voiture de course ?

François Fillon a toujours semblé être de ces personna