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Les Verts rejouent la crise permanente

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EE-LV . Après le retrait de Pascal Durand de la direction du mouvement, c’est Noël Mamère qui quitte le parti.
publié le 25 septembre 2013 à 21h46

L'un quitte la tête, l'autre claque la porte. Le jour où Pascal Durand a confirmé qu'il lâchait les rênes d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), Noël Mamère a franchi le seuil d'un parti dont il avait réussi le meilleur score à une présidentielle : 5,25% en 2002. Hier, à l'ouverture de leurs journées parlementaires, les écologistes sont retombés des années en arrière, quand leur instabilité chronique et leurs intrigues les plaçaient au rang de petite formation politique en crise permanente. Très loin du statut acquis après les européennes de 2009 (16,3%) et des espoirs de faire naître un «grand mouvement de l'écologie politique». «On n'est pas sorti de notre maladie infantile, se désole un haut dirigeant. On se regarde le nombril alors qu'on devrait parler à la société.»

«Calculs». Dans une interview au Nouvel Observateur, Durand annonce aujourd'hui qu'il ne briguera pas de nouveau mandat de secrétaire national lors du prochain congrès d'EE-LV fin novembre à Caen. «Une partie non négligeable du pôle majoritaire m'a désigné publiquement comme un facteur d'instabilité, explique Durand. Puisque je ne peux plus être le rassembleur que je souhaitais être et que je ne veux surtout pas être un diviseur de l'écologie, j'en tire les conséquences.» De son côté, dans le Monde, Noël Mamère compare EE-LV à un «syndicat d'élus» qui ne «produit plus rien» et reste «prison