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Récit

Valls a vocation à gêner ses pairs

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En marge du Conseil des ministres, hier, des membres du gouvernement ont fait part à Hollande de leur exaspération, après les propos sur les Roms de leur collègue de l’Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur à l’Elysée, hier, pour le Conseil des ministres, à l’issue duquel certains ministres ont évoqué le cas Valls avec le Président (Photo Marc Chaumeil pour Libération)
publié le 25 septembre 2013 à 21h36
(mis à jour le 26 septembre 2013 à 9h54)

lI y a le silence officiel. Et il y a ses interstices officieuses. En ouvrant le Conseil des ministres, François Hollande a émis un ordre très clair hier. «Le message du jour, c'est le budget. Il ne doit pas y avoir de digression sur d'autres thématiques», a intimé le chef de l'Etat. La consigne portait uniquement sur les impôts, mais les ministres l'ont opportunément élargie à la polémique autour de l'intégration des Roms en France, relancée par Manuel Valls, mardi. A part Arnaud Montebourg, qui a jugé les propos du ministre de l'Intérieur «excessifs» et ayant vocation à être «corrigés», aucun membre du gouvernement n'est revenu sur la sortie de Valls, qui provoque une onde de choc dans les association d'aide aux migrants (lire Libération.fr). Le sujet a toutefois été au cœur d'un aparté après le Conseil entre Hollande et une demi-douzaine de ministres.

Musclé. A l'offensive une fois encore, la ministre du Logement, Cécile Duflot. «On n'a pas été élus pour faire la même politique que les précédents», balance l'écolo, très remontée contre Valls. Le Président temporise. Il fait valoir que le ministre de l'Intérieur n'est pas le seul à tenir ce discours en ce moment à gauche, reformule une sorte de synthèse sur la «fermeté et l'humanité».