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Libération
de notre envoyé spécial

A Florange, «les promesses seront-elles tenues cette fois ?»

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Si l'annonce par Hollande de la création d'une plate-forme de recherche a été plutôt bien accueillie, les syndicats jugeront «aux actes».
François Hollande sur le site de l'usine ArcelorMittal de Florange, jeudi. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
publié le 26 septembre 2013 à 14h23
(mis à jour le 26 septembre 2013 à 14h42)

Il est parti comme il est arrivé. Sous les huées de la centaine de manifestants postés face aux Grands Bureaux d'Arcelor Mittal à Florange. François Hollande n'est pas sorti de sa berline pour aller à la rencontre des métallos qui attendaient pourtant «un geste». Plus d'un an après sa venue lors de la campagne de 2012, le président de la République a tenu une de ses promesses : celle de revenir à Florange. Un déplacement à hauts risques, préparé de longue date par l'Elysée. Pour l'occasion, la CFDT a même ressorti la camionnette bleue et orange sur laquelle l'ancien candidat avait pris la parole devant les salariés en lutte. «Qui sait, il va peut-être remonter pour y annoncer la nationalisation d'Arcelor Mittal», ironise Matthieu, sidérurgiste à Hayange.

En un an, le climat social s'est apaisé dans la région et le faible dispositif mis en place pour l'occasion, le confirme. «On n'a pas été parqué à l'autre bout de la ville, se félicite Pierre, sidérurgiste à la retraite. Au moins, il a pu nous apercevoir et entendre les sifflets.»

Pas question pour les syndicats de «foutre le bordel». «Cela aurait profité au FN, explique un syndicaliste. Personne n'y a intérêt surtout quand on voit les scores qu'il fait ici et dans nos propres rangs.»

«Bonne nouvelle pour la vallée»

Venue en famille pour «apercevoir le président», Jeanne, épouse d'un salarié de Mittal reconnaît que le plan de reclassement a calmé les esprits. «Ça a aidé à faire passer la pilul