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interview

Bennahmias : «Le Modem possède un ADN qui n’est pas celui de l’UDI»

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L'eurodéputé Jean-Luc Bennahmias, espère une réaffirmation de la ligne d'indépendance du mouvement qui tient son université de rentrée dans le Morbihan
Jean-Luc Ben Bennahmias, en novembre 2011. (AFP)
publié le 27 septembre 2013 à 18h46

L’université de rentrée du Modem s’est ouverte vendredi à Guidel (Morbihan) sur fond de rapprochement avec l’UDI de Jean-Louis Borloo. Un virage qui risque d’être âprement discuté par les militants de la formation de François Bayrou. Jean-Luc Bennahmias, eurodéputé et vice-président du Modem espère de ce week-end une forte réaffirmation de la ligne d’indépendance du Modem.

Le rapprochement entre l’UDI et le Modem qui marque le retour de la formation de François Bayrou au centre droit vous satisfait-il ?

Pour nous, un retour de balancier vers le centre droit représente un vrai risque pour le Modem et ce centre indépendant tel que nous l’avons voulu et construit en 2007. S’il s’agit d’un dépassement et non d’un retour en arrière vers l’ex-UDF où les passifs historiques entre personnes sont extrêmement lourds, si cela permet de développer une troisième voie, là encore très difficile à mettre en place en France, entre les deux grands partis, pourquoi pas ?

Mais vous qui représentez le sensibilité baptisée «les démocrates dans la majorité présidentielle», c’est-à-dire la tendance de gauche et écologiste, avez-vous encore votre place dans un Modem allié à l’UDI ?

Bien évidemment et nous l’avons toujours eu. Et pas seulement en tant que sensibilité. Seulement nous fixons une ligne rouge à ne pas dépasser. Il faut que le parti de Jean-Louis Borloo comprenne que le Modem possède un ADN qui n’est pas celui de l’UDI. La construction du Modem s’est faite certes avec des courants centristes dont certains issus de l’UDF mais aussi de gens venus de la gauche, de l’écologie ou de la société civile et qui tiennent à leur identité. Il n’est pas question pour nous de nous renier. Toutes ces personnes sont encore aujourd’hui présentes au Modem. Voilà la question que nous posons à Jean-Louis Borloo : "Est ce que vous respectez le fa