«La question, ce n'est pas le pouvoir, c'est de créer une joint-venture». François Bayrou a évacué toute «concurrence» avec Jean-Louis Borloo devant l'université de rentrée du MoDem à Guidel (Morbihan), vantant le rapprochement avec l'UDI et fustigeant le PS. Estimant qu'un espace leur est offert entre une majorité impopulaire et divisée et une UMP déchirée, les deux chefs de partis, séparés depuis plus de dix ans, ont en effet amorcé cet été un rapprochement qu'ils veulent sceller à la mi-octobre par une charte.
«Il n'y a aucun risque d'animosité, d'antipathie ou de rivalité» avec Jean-Louis Borloo, avec lequel il concède tout juste que «cela n'a pas été toujours facile», a assuré samedi le président du MoDem à la presse. Et quand, inévitablement, la question de la présidentielle lui est posée, lui qui a trois candidatures à son actif, il se défend de l'avoir dans le «viseur». Et de répéter, comme le fait d'ailleurs Jean-Louis Borloo, que le problème du centre est plutôt «pas assez de leaders que trop de leaders». Il ne veut pas de «climat de concurrence» et les deux s'appellent régulièrement pour des «réglages». «S'il y a plusieurs candidats, on fera une sélection» sur le mode d'une primaire, a-t-il ajouté.
François Bayrou ne nie pas qu'il profite d'une conjoncture politique favorable, avec les difficultés à la fois de la gauche et de la droite : «s'engouffrer dans la brèche quand il y en a