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analyse

Hollande, un chef qui ne dit pas son nom

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Le manque apparent d’autorité du Président jette un doute sur sa capacité à conduire sa politique.
publié le 29 septembre 2013 à 21h26
(mis à jour le 30 septembre 2013 à 10h59)

Et ce Président qui aime dire que «rien ne l'énerve par principe», s'énerva… C'était jeudi après-midi en Lorraine. François Hollande vient de terminer son déplacement à haut risque à Florange. Tout s'est bien passé. Si ce n'est cette déclaration de Cécile Duflot, au milieu de l'après-midi, qui en appelle au président de la République pour arbitrer son conflit avec Manuel Valls sur le dossier des Roms. Quand le chef de l'Etat se prête au jeu d'un «off» avec un petit groupe de journalistes, l'ambiance est comme d'habitude, détendue. Puis vient la question attendue sur la sortie de la ministre du Logement. Le visage de Hollande se ferme. La réponse tombe comme un couperet : «Je ne vais pas commenter les politiques des uns et des autres.» Et le voilà qui tourne les talons, agacé. Encore une fois, François Hollande s'est refusé à ce que les journalistes voulaient lui soutirer : une phrase, un mot de recadrage. Une expression de son autorité. Comme si ce geste lui était pénible ou interdit. Un conseiller : «Il ne voulait surtout pas donner l'impression de devoir s'exécuter pour une simple parole de ministre.» Conséquence : la polémique a rebondi ce week-end. Samedi, dans les Landes, Benoît Hamon, le ministre de l'Economie sociale et solidaire, est venu en renfort de Cécile Duflot. Puis hier, c'est Manuel Valls qui a condamné les propos «insupportables» de la ministre écologiste. Le tout arbitré par François Bayrou, qui en a appelé au chef de l'E