L'affaire Castorama-Leroy Merlin a pris hier un tour très politique, avec l'annonce d'une réunion interministérielle dès aujourd'hui à Matignon sur le dossier très controversé du travail dominical. Jean-Marc Ayrault a convoqué «les ministres concernés pour faire évoluer les choses, [car] à l'évidence le statu quo n'est pas tenable»,a ainsi déclaré la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, hier sur France 5. «Il y a des salariés qui ont envie de travailler dimanche, des gens qui ont envie de faire leurs courses le dimanche.» Petit hic, le ministre du Travail, campe, lui, sur l'hostilité de la gauche à la déréglementation du marché de l'emploi : «Est-ce que vous pensez que travailler le dimanche, c'est améliorer la vie quotidienne, la vie de famille, la vie sociale ? Je ne le pense pas», affirme Michel Sapin, dans une interview publiée ce matin dans les titres du groupe Est républicain.
Astreinte. Hier, devant le Castorama de Créteil, Philippe et Roberto, deux salariés en pause-café cigarette, oscillent entre colère et incompréhension. Jeudi, le tribunal de commerce de Bobigny a interdit le travail dominical dans quatorze magasins Castorama et Leroy Merlin d'Ile-de-France, dont le leur. Bravant la menace d'une astreinte de 120 000 euros par jour et par commerce, les deux enseignes ont pourtant décidé d'ouvrir ce dimanche, comme tous les autres.
«Si je ne bosse pas deux ou trois di