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Pascal Durand, rescapé d’un «procès quasi stalinien»

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Le secrétaire national d’Europe Ecologie-les Verts revient sur sa décision de quitter la direction du parti en novembre.
Pascal Durand le 29 novembre 2012. (Photo Miguel Medina. AFP)
publié le 29 septembre 2013 à 20h36

A la terrasse d'un café près de la place du Châtelet à Paris, on l'a d'abord trouvé soulagé. Libre du poids d'avoir à diriger un parti politique quand lui-même se définissait comme «totalement antipartidaire». Fin novembre, après le congrès de son mouvement à Caen, Pascal Durand ne sera plus secrétaire national d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). Entre sa prise de fonction en juin 2012 et son départ annoncé cet automne, Durand sera resté moins d'un an et demi à la tête des écologistes français. «Depuis des mois, je sentais Pascal usé, fatigué, déçu, entamé morceau après morceau dans le biotope dans lequel il vivait», témoigne Jean-Paul Besset, son ami eurodéputé. «Ça fait un moment que j'avais des doutes», confirme Durand entre deux gorgées d'expresso.

Il a suffi d'une tempête interne avant la conférence environnementale de mi-septembre pour le faire décrocher. Devant les cadres de son parti réunis le samedi 14 septembre en conseil fédéral, Durand cogne : «J'ai senti passer le souffle de l'échec. Ce terrible souffle, cette colère qui m'a gagné que […] rien n'avait changé.» Dans la semaine, le ministre socialiste de l'Ecologie, Philippe Martin, avait annoncé le report à 2014 de la loi sur la transition énergétique et cafouillé sur la taxation du diesel. Durand donne alors «six jours» à François Hollande - soit le temps qu'il reste avant la conférence environnementale - pour tenir ses engagements. On ne retient qu'une chose : le num