Benoît Hamon, ministre délégué à l'Économie sociale et solidaire.
INTOX. Le gouvernement ne s'en cache pas : les emplois aidés doivent être un des moyens de parvenir à l'objectif présidentiel de «l'inversion de la courbe du chômage». De quoi provoquer les railleries de la droite, qui - oubliant qu'elle a elle-même beaucoup pratiqué l'emploi aidé ces dernières années - dénonce un simple emplâtre sur le chômage, un vulgaire outil pour enjoliver les statistiques. Faux, affirme Benoît Hamon, le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, qui évoque un moyen d'accéder à l'emploi pérenne : «Est-il anormal qu'en période de crise, quand des centaines de milliers de Français sont très éloignés de l'emploi, il y ait des dispositifs qui favorisent le retour à l'emploi ? Et ces dispositifs, si on les regarde, ces contrats aidés, débouchent la plupart du temps sur des engagements de long terme.»
DÉSINTOX. En juin, le ministre du Travail Michel Sapin revendiquait un objectif de près de 600 000 emplois aidés fin 2013. Un record. Derrière ce chiffre, plusieurs dispositifs, tous voués à l'insertion, dont les bénéficiaires, à en croire Benoît Hamon, peuvent donc attendre «la plupart du temps» un «engagement de long terme». Tâchons de vérifier. Le gros du contingent est composé des contrats aidés «classiques». D'une durée moyenne comprise entre six et douze mois, ils sont signés le plus souvent dans le secteur non marchand (ils répondent alors au nom de CUI-CAE (1)) et plus rarement dans le