Il dit souvent : «Là, j'ai grimpé aux rideaux», ou «ça m'a fait sortir de mes gonds» ou «j'ai bondi»... Un coup d'œil à son assistante parlementaire qui confirme d'un hochement de tête : Arnaud Leroy s'emporte facilement. A 37 ans, après une année comme député et plus d'une décennie de militantisme politique, il n'est pas de ceux qui laissent glisser les événements sur eux d'un air las. Plutôt du genre concerné, à empoigner à pleines mains la politique. Après tout, la colère est sûrement utile, y compris au Palais Bourbon.
Pour l'instant, assis à son bureau de l'Assemblée, il est calme, mais jamais vraiment détaché. Plusieurs fois, on s'inquiète de l'heure mais il déborde bien volontiers, continue à discuter du rêve européen, du développement durable ou de l'exercice de son mandat. Arnaud Leroy est un proche de Montebourg. Il a un peu la même fougue. «Je ne suis pas là en classe découverte, je ne suis pas en round d'observation», concède-t-il.
Elu des Français de l'étranger, dans une circonscription qui regroupe le Portugal, l'Espagne, Andorre et Monaco, pour 120 000 citoyens français, il est moins sollicité qu'un député de province «qui doit être en contact avec 128 maires dans sa circonscription et défendre des dossiers locaux». A Paris, où il est présent du lundi au jeudi, il siège à la commission des affaires européennes et est secrétaire de la commission du développement durable. Logique au regard de son parcours qui l'a mené d