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Des ministres tournent leur recadrage en ridicule

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La politique de communication édictée par Matignon suscite l’ironie dans les rangs du gouvernement.
Jean-Marc Ayrault à la sortie du conseil des ministres le 11 septembre. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 3 octobre 2013 à 21h26
(mis à jour le 4 octobre 2013 à 7h50)

A peine raccommodée, déjà tailladée ? La (nouvelle) politique de communication édictée par Matignon — les interviews de ministres devront être validées par les services de Jean-Marc Ayrault — suscite, au mieux, l'ironie dans les rangs du gouvernement. «Je croyais qu'on était contre le tout carcéral», laisse échapper le dircom d'un poids lourd du gouvernement, interrogé sur ces consignes édictées au soir d'une énième journée de recadrage. Politiquement délicates pour les uns, techniquement intenables pour les autres, ces mesures visent à assurer une meilleure «coordination» de la parole collective, après un mois de septembre ponctué par les hoquets fiscaux, la polémique sur les Roms et l'embrouillamini sur le travail dominical.

Mais ce mémo, révélé par Libération, semble faire plus de mal que de bien. Car ce qui transparaît du long mail envoyé mercredi soir, c'est que rien ne fonctionnait jusqu'alors, seize mois après la victoire de François Hollande. A moins que la fuite n'ait été calculée. «Le message, c'est que le Premier ministre a réagi comme le Président lui sommait de le faire. Si ça continue à merder, ce n'est plus de sa responsabilité», analyse un conseiller ministériel. Traités comme la septième roue du carrosse par une gauche qui met un signe égal entre commun