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Libération
de notre envoyée spéciale

En Corse, François Hollande en démineur

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En déplacement sur l'île, le Président s'est voulu rassembleur, sans trop s'avancer quant aux revendications locales.
François Hollande, à l'Hôtel de ville d'Ajaccio, vendredi matin. (Photo Pascal Pochard Casabianca. AFP)
publié le 4 octobre 2013 à 15h30
(mis à jour le 4 octobre 2013 à 17h54)

Sous la mémoire, la politique. François Hollande a célébré vendredi l'anniversaire de la libération de la Corse, premier département français à avoir vaincu les nazis dès l'automne 1943, faisant de sa visite un geste d'histoire passée et d'apaisement présent. L'Elysée avait construit sa journée dans l'île en trois morceaux : une cérémonie à Ajaccio à la mémoire de Fred Scamaroni, le Jean Moulin corse torturé dans la citadelle; une escale à Levie, dans les montagnes de la Haute-Corse pour saluer les maquisards ; et une rencontre avec le frère du roi du Maroc pour rendre hommage aux «goumiers» marocains qui défendirent Bastia. Le 6 octobre 43, huit mois avant le débarquement des Alliés en Normandie, le général de Gaulle entrait dans une ville en ruines mais libre. «C'est ici que commence l'histoire de la Libération de la France», salue 70 ans après François Hollande, premier président présent lors de ces commémorations insulaires. François Mitterrand était bien venu en 1993 mais c'était au mois de septembre. Le président socialiste avait célébré à sa manière la particularité de la Corse au sein de la France. «Soyez-vous-mêmes», avait-il recommandé à ses interlocuteurs.

«Statut de résident»

Vingt ans plus tard, les élus corses voudraient que cette spécificité soit davantage reconnue par la métropole. La semaine dernière, ils ont voté à l'unanimité (seuls les communistes se sont abstenus) pour l'inscription de la Corse dans la Constitution. Ils réclament aussi la «co-officialité» de