Que de vilenies, de chausse-trapes et finalement de défiance entre les enfants gâtés du socialisme sauce Georges Frêche. Voilà des mois que la ville, ses habitants, mais aussi les militants PS passent par tous les stades : sidération, incrédulité, franche rigolade, lassitude, indifférence, résignation. On dira que le spectacle proposé n’est qu’une énième variation du théâtre convenu de la politique. Où la perspective du pouvoir voit ses acteurs et leurs clans respectifs s’entre-déchirer, avec son lot de rebondissements et de trahisons. Certes. Mais Montpellier - où la gauche est ultramajoritaire - offre cette particularité que la bataille se joue d’abord au sein de la «famille» socialiste. Avec en arrière-plan les énormes cafouillages de Solférino et les carambouilles d’une fédération PS de l’Hérault il y a encore peu sous tutelle mais aujourd’hui en pleine ébullition. Et que dire de ces pratiques pas anachroniques ici qui ont vu, par exemple, les effectifs socialistes croître de près d’un millier de cartes (des morts parmi les nouveaux adhérents ou encore 47 adhésions avec la même adresse IP !) à la veille de la clôture des listes pour pouvoir élire le candidat PS à la mairie de Montpellier…
Depuis la mort de son grand homme, le tout-puissant Georges Frêche, en octobre 2010, la capitale du Languedoc-Roussillon est déboussolée. Non qu’elle manque de talents ou d’énergie. La ville et son agglomération continuent à se développer, à intégrer toujours plus de nouveaux habitants,