L’avocat de l’ancien ministre Eric Woerth, Jean-Yves Leborgne, a dit lundi ne pas comprendre la décision des juges bordelais de renvoyer son client devant le tribunal correctionnel dans l’affaire Bettencourt. L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, mis en examen pour abus de faiblesse dans le dossier, a bénéficié d’un non-lieu. Tel n’est pas le cas de dix des onze autres personnes mises en cause, dont Eric Woerth, renvoyées devant le tribunal correctionnel.
«Je me félicite du non-lieu mais je ne m'explique pas le renvoi de mon client», a déclaré Me Leborgne, interrogé par la presse en marge du procès à Paris de l'UIMM, le patronat de la métallurgie. «En réalité, Eric Woerth dans cette affaire a toujours dit qu'il n'avait jamais reçu un sou et même quand on prend la thèse de l'accusation, à savoir qu'il en aurait reçu, cette translation d'argent ne serait délictuelle qu'à la condition que celui qui recevait les fonds ait su, pour faire simple, que ce don était le produit d'un état de faiblesse», a-t-il affirmé. «Or, l'état de faiblesse de Mme Bettencourt ne pouvait être connu d'Eric Woerth qui en 2007 ne l'avait jamais vu», a-t-il ajouté.
Interrogé sur la différence d'appréciation des juges entre son client et Nicolas Sarkozy, l'avocat n'a pas souhaité «entrer dans des comparaisons». Mais, a-t-il tout de même ajouté, «on peut penser que les facultés d'analyse des juges, s'agissant de l'innocence, se sont en quelque sorte conc