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Pour Sarkozy, la voie est libre

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La justice a prononcé hier un non-lieu contre l’ex-président dans l’affaire Bettencourt. Une décision qui pourrait accélérer son retour en politique.
Nicolas Sarkozy à Paris le 25 mars. (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 7 octobre 2013 à 22h26

Sarkozy «libéré». A droite, on se bousculait, hier, pour commenter la bonne nouvelle : non, l'ancien chef de l'Etat n'a pas «abusé» de la faiblesse d'une vieille dame très fortunée. Dans leur enthousiasme, les amis de Sarkozy n'ont pas pris la peine de relever que l'ancien trésorier de la campagne de 2007, Eric Woerth, était bel et bien renvoyé devant le tribunal. Sauf appel du parquet de Bordeaux, le député de l'Oise sera donc jugé en 2014 pour des remises d'argent liquide ordonnées par Patrice de Maistre, homme de confiance des Bettencourt, pour financer la campagne présidentielle. Woerth pourrait être à Sarkozy ce que fut Juppé à Chirac. En attendant le dénouement de l'affaire Tapie et l'éventuel procès qui pourrait être fait à Claude Guéant, le fidèle bras droit de l'ancien chef de l'Etat.

Trois grâces. Tout à la célébration de son innocence, ce dernier n'a pas jugé utile de mentionner le sort de son ex-trésorier dans le billet qu'il a posté hier soir sur Facebook : «En décidant d'un non-lieu, la justice vient de me déclarer innocent», écrit-il avant de dresser l'inventaire de son calvaire : «Deux ans et demi d'enquête. Trois juges. Des dizaines de policiers. vingt-deux heures d'interrogatoires et de confrontations. Quatre perquisitions. Des centaines d'articles mettant en cause ma probité.» Tout en assurant qu'il ne fera «aucun commentaire», il ne se prive pas de renvoyer au principe de la