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Libération

Alain Delon «approuve» la percée du Front national

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L'acteur, qui n'a jamais caché sa sympathie pour Jean-Marie Le Pen, explique dans un entretien à un quotidien suisse «comprendre et pousser» l'évolution du parti d'extrême droite.
publié le 9 octobre 2013 à 14h01

«Le Front national [...] prend une place très importante et ça, je l'approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien». Cette confession est signée Alain Delon. Dans un entretien au quotidien suisse le Matin paru mercredi, l'acteur se confie sur la politique française, au milieu d'un entretien essentiellement consacré à sa vie familiale. Ainsi, interrogé sur la poussée du parti antifrontalier Mouvement citoyens genevois (MCG), lors d'élections cantonales à Genève dimanche, Alain Delon établit un parallèle avec la situation française.

«Que vous inspire cette droite extrême ?», lui demande le journaliste. Et Delon de répondre : «Je voudrais simplement vous dire que la poussée du MCG comme celle du Front national, c'est tout à fait édifiant. Edifiant parce que les gens en ont marre qu'on leur parle comme on le fait. Ils veulent de l'action, ils veulent autre chose. Ils ont connu une France différente sous de Gaulle ou même Mitterrand.»

«Depuis des années, Le Pen père et fille se battent, mais ils se battent un peu seuls. Là, pour la première fois, ils ne sont plus seuls. Ils ont les Français avec eux. C'est important. Et que cela déborde sur Genève, c'est vachement important. Là-bas aussi il y a un ras-le-bol», poursuit Delon.

«Ami depuis 30 ans» de Le Pen

L'acteur, qui se dit de droite, n'a jamais caché son amitié pour Jean-Marie Le Pen. En 2003, interro