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Christian Estrosi prend un arrêté municipal «anti-bivouac»

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Le maire de Nice réfute qu'il s'agisse d'un arrêté «anti-Roms», mais ses mots sur le réseau social Twitter sont clairs.
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publié le 9 octobre 2013 à 18h37

Le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi a détaillé mercredi un arrêté municipal «anti-bivouac» entrant en vigueur immédiatement, en multipliant les allusions à la population rom tout en récusant le terme d'arrêté «anti-Roms». «Je prends un arrêté permettant à la police municipale de contrôler les populations qui vagabondent dans la rue, notamment les Roms», annonçait mardi matin Christian Estrosi sur le réseau social Twitter, dans la foulée d'un entretien à RMC (voir plus bas).

Mercredi, lors d'une conférence de presse à Nice, le maire a précisé qu'il ciblait «toutes les populations qui occupent le domaine public» dont les sans domicile fixe, «des gens malheureux qui sont français» et doivent être accompagnés si besoin vers les structures d'accueil de nuit et de jour par la police municipale. Il a évoqué les Roms à mots plus couverts. Son arrêté concernera «ces populations, pour l'essentiel en situation irrégulière, qui étaient invitées sous l'ancien gouvernement à quitter le territoire, désormais ne sont plus reconduites aux frontières et s'installent dans des campements de fortune dans des lieux publics», a-t-il décrit.

Le maire de la cinquième ville de France a souligné que cette situation entraîne des troubles de salubrité publique, par «l'installation de matelas sur les trottoirs», par «le dépôt de détritus», «des déjections» et des «odeurs nauséabondes». Il a notamment fustigé «l'utilisatio