A quoi ressemblait ce mardi la journée de Christophe Sirugue, député de la cinquième circonscription de Saône et Loire? Facile. Il suffit de consulter sa page Facebook. Il n'y met rien de personnel mais inscrit scrupuleusement tout son agenda de député. «Je n'ai pas envie de cacher ce que je fais. Je ne parle pas de ma vie privée, je note les rendez-vous, comme celui avec vous, ce matin». Cela peut sembler anecdotique, mais quand on sait que contrairement à ce qu'il espérait, les députés ne seront finalement pas tenus d'indiquer avec qui ils ont rendez vous, et sur quel thème lorsqu'ils réservent officiellement une salle à l'Assemblée, on se rend compte que ces petits efforts de transparence, peu coûteux, sont plutôt vertueux.
Car le chantier est vaste pour changer et assainir les habitudes du personnel politique. Christophe Sirugue, 47 ans, a hérité d'un bon morceau, après sa nomination au poste de vice-président de l'Assemblée: un travail sur l'encadrement du lobbying dont les recommandations viennent tout juste d'entrer en vigueur.
«Il y a une frilosité»
Cete démarche correspond à la volonté de Claude Bartolone de faire de l'Assemblée «une maison de verre». De fait, il a personnellement appuyé les recommandations de Sirugue lorsqu'elles ont été présentées au bur