C'est un «ouf» de soulagement un peu surjoué. La majorité savourait hier la validation de «l'essentiel» des lois sur la transparence de la vie publique par le Conseil constitutionnel. Pour François Hollande, héraut de la «République exemplaire» qui avait dégainé ces mesures à la va-vite en pleine affaire Cahuzac, cela «permettra de réhabiliter la vie politique». «La France sera dans les premiers pays en Europe pour la qualité de la transparence et même à l'avant-garde», s'est enorgueilli le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, qui a porté bien seul ces deux textes face à la colère des députés.
Comme la France partait de très loin, il n'était pas difficile de faire des progrès… Après s'être fait peur en début de semaine, le président de la commission des lois de l'Assemblée, Jean-Jacques Urvoas a jugé «la censure douce». Reste que le Conseil constitutionnel a bien taillé dans les dispositifs imaginés par le gouvernement.
Au nom du respect de la vie privée, les «sages» ont supprimé l’obligation de déclarer les activités professionnelles des parents et des enfants des ministres, parlementaires, grands élus locaux et hauts fonctionnaires. La publication des patrimoines avait été torpillée par les parlementaires eux-mêmes mais le Conseil a réduit la mesure de compromis - la consultation des déclarations en préfecture : les élus locaux en seront exemptés. De même, les membres de cabinets ministériels et hauts foncti