«C'est très bien d'avoir un jardin secret, mais il ne faut tout de même pas qu'il fasse 15 hectares !» ironisait l'ex-ministre de l'Education nationale Xavier Darcos quand on l'interrogeait, au début du précédent quinquennat, sur son Premier ministre. Secret et solitaire, François Fillon ne cache pas son mépris pour tout ce qui relève de la «communication politique». Pour prétendre incarner l'espoir de la droite en 2017, il a tout de même dû renoncer à l'abstinence médiatique qu'il cultivait à Matignon.
On voit le résultat : une cascade de faux pas qui désespèrent ses conseillers. Sa petite phrase sur sa «différence irréconciliable» avec Sarkozy dans le documentaire de France 3, son «je serai candidat quoi qu'il arrive», lâché au Japon en marge d'une cérémonie, ou encore son appel à voter «pour le moins sectaire» en cas de duel PS-FN lancé à la dernière minute d'une émission de radio : tout cela relève plus de l'acte manqué que de la stratégie politique bien pensée. Les vraies fausses confidences rapportées par Valeurs actuelles illustrent encore cette communication brouillonne et assez peu professionnelle. Selon son entourage, Fillon s'est fait «piéger» par l'hebdo, qui s'était engagé à ne publier que des propos autorisés et qui a décidé de «griller le off» parce qu'un autre titre (le JDD) avait mis la guerre Copé-Fillon en une, privant Valeurs actuelles d'une exclu. Après sa troublante sortie