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Libération

Programme : vacuité temporaire contre «vraie rupture»

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publié le 9 octobre 2013 à 21h26

S'il ne brille guère dans «le spectacle» politique, François Fillon prétend faire la différence sur le plan programmatique. En 2017, il se fait fort d'oser là où Nicolas Sarkozy avait reculé. Dans son inventaire du quinquennat, il constate que la promesse de «rupture» avec les années Chirac n'a pas été tenue après 2017. Fillon, lui, s'engage pour «une vraie rupture».

Devant les militants UMP de la Loire, le 29 septembre, le député de Paris a fustigé «ceux qui mentent aux Français pour gagner les élections». Riposte directe à Sarkozy qui avait ironisé l'avant-veille, lors d'un déjeuner avec les élus des Alpes-Maritimes, sur l'efficacité de la campagne préprésidentielle de son ancien Premier ministre : «C'est un drôle de programme de promettre les 39 heures payées 35 et la retraite à 65 ans. Bon courage à celui qui veut se faire élire là-dessus !» avait-il déclaré.

Fillon ne manque jamais de rappeler qu'il avait parlé «d'Etat en faillite» peu de temps après sa nomination à Matignon, et que cela avait alors provoqué la fureur du président Sarkozy. «Je crois que j'inquiète [les Français] beaucoup moins que ceux qui vous parlent comme à des malades auxquels on cache le diagnostic et qui sentent bien qu'on les trompe», a rappelé Fillon dans la Loire.

Pour mettre en œuvre son programme de «vraie rupture», l'ancien Premier ministre entend se concentrer sur «une feuille de route qu'appliquerait un commando de 15 ministr