Dans l'ombre, mais dans tous les esprits. Jean-Noël Guérini se tient (officiellement) en retrait de la primaire socialiste de Marseille qui aura lieu dimanche. Mais le sénateur mis en examen pour «association de malfaiteurs» continue de peser en coulisses, tentant d'affaiblir ceux qui le combattent, pendant que ces derniers brandissent son nom comme un épouvantail, pour provoquer la mobilisation qui noierait ses réseaux organisés. Guérini et son système clientéliste sont devenus la principale ligne de fracture de ce scrutin. Sur les programmes, les six candidats en lice se rejoignent. Ils veulent créer de l'emploi privé (50 000 à 100 000), développer les transports en commun (tramway pour les plus raisonnables, métro pour les autres), faire la chasse aux incivilités, à l'insécurité. Mettre fin à la malpropreté, au règne du passe-droit.
Seuls deux d'entre eux, Marie-Arlette Carlotti et Patrick Mennucci, appellent à tourner, dimanche, la page Guérini. Et martèlent leur volonté de chasser les «vieux réseaux» qui paralysent la ville. Cela agace leurs adversaires, qui ont l'impression d'un détournement du débat. L'ex-député Christophe Masse se pose en rassembleur. Entretenant des rapports très cordiaux avec tout le monde, il estime que la page est «déjà tournée». Que le sénateur ne pèse plus. Henri Jibrayel, qui pointe aux alentours de 0% dans les sondages, martèle que «le passé, le présent et l'avenir» de Guérini ne l'intéressent pas. Il préfère parler