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analyse

Sarkozy-Fillon, le télescopage déjà à la page

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Entre l’ex-président libéré de l’affaire Bettencourt et son Premier ministre, la rivalité s’exacerbe. Point d’étape.
Nicolas Sarkozy et Francois Fillon, à l'Elysée le 13 janvier 2012. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 9 octobre 2013 à 21h26
(mis à jour le 9 octobre 2013 à 23h11)

Le choc. Sur le tarmac cabossé de la droite française, deux ambitions se télescopent en pleine phase de décollage. Comme s’il craignait de ne pas être entendu, François Fillon répète, de plus en plus fort, son absolue détermination à proposer aux électeurs un projet de vraie rupture pour la prochaine présidentielle.

Innombrables. De son côté, Nicolas Sarkozy, innocenté dans l'affaire Bettencourt, vient de voir tomber un obstacle important sur le chemin de son retour. Aux innombrables visiteurs qui défilent dans son bureau de la rue de Miromesnil, il ne cache plus rien de sa volonté de revenir sur la scène politique. Dix-huit mois après sa défaite face à François Hollande, la démonstration n'est-elle pas faite qu'aucun leader de l'UMP n'est capable de s'imposer ? Il est donc le meilleur, l'unique, et «le traître» Fillon sera balayé.

«Sommes-nous devenus fous», s'interroge sur son blog Alain Juppé, effaré par les «chicaïas internes» et les «rivalités de personnes» qui menacent, selon lui, «la survie de l'UMP». Pour de nombreux responsables du parti, il ne fait guère de doute que le maire de Bordeaux sera volontaire pour mettre tout le monde d'accord au lendemain des élections municipales.

Fillon, lui, semble imperméable à toutes les consignes de prudence, au risque d'effrayer ses amis qui sont, po