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interview

Simonnet (PG) : «Cette volte-face de la direction du PCF est incompréhensible»

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Danielle Simonnet, en 2011. (AFP)
publié le 10 octobre 2013 à 16h05

Danielle Simonnet, conseillère de Paris et candidate tête de liste du Parti de gauche pour les élections municipales, déplore la stratégie du PCF qui se dirige de plus en plus vers l’union avec le PS dès le premier tour aux municipales.

Hier, 67% du conseil départemental du PCF de Paris s’est exprimé en faveur d’une alliance avec le Parti socialiste dès le premier tour pour les prochaines municipales. Pierre Laurent, patron du PCF, déclare dans le Parisien «partager cette proposition». Craignez-vous pour l’avenir du Front de gauche ?

Cette volte-face de Pierre Laurent est pour moi assez incompréhensible et opportuniste. Décider que le PCF quitte le FDG à Paris, et

? Cette décision me consterne. Mais je continue d’espérer que les militants communistes se prononceront pour leur poursuite dans le Front de gauche à Paris.

Avez-vous bon espoir quant à l’issue de ce vote, qui aura lieu les 17, 18 et 19 octobre prochains ?

Je n'ai pas de boule de cristal. Mais depuis ce matin je reçois des SMS de militants communistes qui me disent «ne lâche pas, Danielle». J'ai croisé des militants communistes effondrés, qui ne comprenennt pas pourquoi ils ne pourraient pas être autonomes sur Paris, alors que sur Marseille ils vont l'être. Cette situation est très grave. On ne peut pas dénoncer les politiques d'austérité, la casse des retraites, la rentrée catastrophique avec la réforme des rythmes scolaires, et faire alliance avec le PS. Car il y a une cohérence complète entre les politiques menées au gouvernement, les soumissions à l'austérité au niveau municipal, et les orientations de la candidate PS Anne Hidalgo. Nous devons rester unis et cohérents dans les urnes. Dans les quartiers populaires parisiens, il y a un très fort mécontentement : si on n'en est pas le réceptacle et le débouché, qui le sera ?

Vous pensez au Front national ?

En premier lieu, c’est l’abstention qui va en être l’énorme réceptacle. Et elle