Beaucoup de jus de crâne. Alors qu’elle ne devrait concerner que deux ministres, la préparation des prochaines élections - municipales et européennes - génère un paquet de théories au sein du gouvernement. Sortira, sortira pas pour être candidat ? De ces règles de bonne conduite électorale dépend un éventuel remaniement, même à minima et peut-être dès le mois de décembre, quand le Parti socialiste investira ses candidats.
Succession. Cela concerne Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux Handicapés et à l'Exclusion, qui se présente dimanche à la primaire pour être candidate à la mairie de Marseille, et Vincent Peillon, ministre de l'Education officiellement candidat à sa succession au Parlement européen. «A priori, les ministres qui s'engagent ont plutôt vocation à sortir du gouvernement», selon une source gouvernementale.
Particulièrement floue, la formule vise plus Carlotti que Peillon. Car la tâche s'annonce rude pour la ministre déléguée : six candidats briguent dimanche l'investiture socialiste à Marseille, dirigée depuis 1995 par l'UMP Jean-Claude Gaudin. Ce qui n'augure pas d'une campagne de tout repos. Au printemps, Marie-Arlette Carlotti en avait discuté avec François Hollande. «Tu démissionneras quand tu seras maire de Marseille», avait alors édicté le président.
Ministre des Transports «pas très pariphile» tenté par une candidature à Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier fait durer le suspense.