L'ancienne garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, et son père, Bernard Marie, sont visés par une enquête judiciaire pour «abus de confiance» au détriment d'associations locales de Saint-Jean-Luz, le fief de MAM. L'ex-garde des Sceaux a assuré vendredi qu'elle «n'était même pas avisée» de l'enquête ouverte à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 13 juin, laissant entendre que ses adversaires politiques étaient à la manoeuvre dans cette affaire à l'approche des municipales.
«Je ne suis même pas avisée, il y a des élections bientôt, par conséquent, les choses recommencent», a déclaré l'actuelle première adjointe à la mairie de Saint-Jean-de-Luz, à des journalistes qui lui demandaient sa réaction à l'article du Parisien paru vendredi. Le quotidien a révélé l'ouverture d'une information judiciaire à Nanterre portant sur des «mouvements de fonds suspects» à Saint-Jean-de-Luz.
Les investigations, confiées à trois juges financiers, ont été lancées après une enquête préliminaire de six mois, déclenchée après un signalement de la cellule de lutte contre le blanchiment d'argent, Tracfin en décembre 2012. Les magistrats s'intéressent «à un certain nombre d'associations locales qui ont reçu des subventions de la municipalité» et «aux mouvements de fonds entre ces associations et l'hôtel de Chantaco», dirigé par le père de MAM, a expliqué à l'AFP une source judiciaire.
Des sommes de 200 000 euros
L'Hôtel Villa de Chantaco, un établiss