Pas question pour l’UMP de laisser François Bayrou sortir la tête de l’eau. Le parti de Jean-François Copé est bien décidé à présenter une liste contre lui à Pau (Pyrénées-Atlantiques) lors des prochaines élections municipales si le président du Modem, encore hésitant, annonçait sa ferme intention de concourir. La députée et maire socialiste sortante, Martine Lignières-Cassou, a décidé, elle, de ne pas briguer un nouveau mandat.
Malgré les déclarations successives de l'ancien candidat à la présidence de la République précisant qu'il se rangeait désormais dans le camp d'une «opposition constructive» à François Hollande et son rapprochement avec l'UDI de Jean-Louis Borloo, l'UMP reste bien décidée à lui faire payer sa décision de voter «à titre personnel» pour le candidat socialiste entre les deux tours de la présidentielle. «Nous n'oublions pas qu'il a ainsi contribué à faire battre Nicolas Sarkozy», confie un cadre de l'UMP à la rancune tenace. En juin, la droite accordait donc son investiture à un jeune candidat, Nicolas Patriarche. Un choix confirmé le 2 octobre par le chef de file des députés UMP, Christian Jacob.
«Principe». Mais, entre-temps, Patriarche a décidé de se présenter à Lons, ville voisine, suite au décès du candidat investi. C'est finalement l'UMP Eric Saubatte, adversaire de Bayrou aux dernières législatives, qui sera candidat à Pau. En juin 2012, il avait recueilli 27,04% des suffrages contre 30