La nuit est tombée depuis longtemps sur Marseille, mais Patrick Mennucci ne veut pas quitter la fédération PS. L'allégresse ne retombe pas. «On avait dit que j'étais clivant, isolé, dit-il. Le score montre que ce n'était pas le cas.» Le député du centre-ville vient de se qualifier pour le second tour de la primaire socialiste, et il affrontera Samia Ghali, arrivée en tête de ce premier tour. Euphorique, la sénatrice a pris un bon bain de foule au Vieux-Port, promis d'avoir la peau des différences Nord-Sud si elle devient maire de la ville. Pour cela, il va falloir battre un proche.
Mennucci et Ghali ont lutté ensemble dans les quartiers Nord, où tous deux sont nés, et où Patrick Mennuccci avait d'abord tenté de gagner une circonscription. Il s'est depuis rabattu sur le centre-ville, elle a continué là-bas, est devenue maire de secteur et sénatrice. Et c'est dans les quartiers populaires de son secteur qu'elle a creusé les différences lui permettant d'être en tête.
Cela fait très longtemps, avant même le printemps, que son proche entourage promet qu'elle sera en tête de ce scrutin. Et dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu'il ne restait que quelques bulletins à vérifier, Samia Ghali a récolté 5 151 voix (25,25 % des suffrages des 20 734 votants). Mennucci se situe à 4 212 (20,65 %). Et la ministre Marie-Arlette Carlotti, 220 voix de