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Analyse

Paris, moteur à implosion du Front de gauche

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La volonté des communistes de s’allier avec le PS dès le premier tour dans la capitale pousse Jean-Luc Mélenchon à envisager l’avenir sans le PCF.
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, au 36e congrès du Parti communiste français, à Saint-Denis, le 8 février. (Photo Sebastien Calvet )
publié le 15 octobre 2013 à 21h36
(mis à jour le 16 octobre 2013 à 9h46)

Avant chaque élection et les choix d'alliances qui vont avec, le Front de gauche a droit à sa tempête. Et à la veille des municipales de mars prochain, la barque n'a jamais tangué aussi fort. D'autant plus que Jean-Luc Mélenchon choisit de dramatiser le cas de Paris : pour le coprésident du Parti de gauche, le choix des communistes de partir dès le premier tour avec le PS ouvre une «crise terrible».

Inaudible. «Il faut être clair et droit dans ses bottes, a rappelé hier matin Jean-Luc Mélenchon sur RMC. Pourquoi faut-il qu'il y ait une liste du Front de gauche au premier tour clairement distinguable ? Pour que les gens de gauche arrêtent d'être pris en otage.» Or, avec une telle pression, le député européen pousse ses alliés PCF dans les bras du PS et rend inaudible ce qu'il a souligné hier : «Dans les neuf dixièmes des villes de France de plus de 20 000 habitants, il y aura une liste Front de gauche au premier tour.» Comme s'il voulait, à Paris, prouver qu'il peut obtenir un bon score sans l'appareil communiste… Les adhérents du PCF parisien votent de demain à samedi sur leur stratégie d'alliance aux municipales. La direction départementale et le secrétaire national, Pierre Laurent, ont déjà donné leur choix : reconduction - comme en 2001 et en 2008 - d'une alliance dès le premier tour avec le PS. Colères de Mélenchon :sur son blog, le député européen parle d'«imbroglio municipal misérable