Eric Alauzet, député écologiste du Doubs, où résidait la famille de la collégienne kosovare expulsée, doute que le préfet ait donné l’ordre d’interpeller Léonarda en la faisant descendre du bus scolaire où elle se trouvait.
Vous êtes l'un des premiers à affirmer que le préfet du Doubs n'était probablement pas au courant des conditions d'interpellation de Léonarda…
J'ai parlé avec un certain nombre de personnes qui étaient présentes le matin du 9 octobre, au moment de l'interpellation de la mère et des quatre frères et sœurs de Léonarda, dans le domicile que la famille occupait à Levier. Notamment l'actuel et l'ancien maire de la commune, ce dernier connaissant très bien le dossier puisqu'il a accompagné la famille depuis cinq ans et qui était très investi auprès d'eux. Il avait notamment établi un lien privilégié avec Léonarda et avait son numéro de téléphone.
Quand les policiers et les gendarmes sont arrivés le matin pour les interpeller, ils ont réalisé qu'il manquait un enfant. L'ancien maire a alors appelé la jeune fille et tout le monde a découvert à ce moment-là qu'elle était dans le bus pour une sortie scolaire. Elle avait dormi chez une copine la veille. L'ancien maire a alors passé le combiné à un fonctionnaire de police et la jeune fille à son enseignante.
Que se passe-t-il alors ?
Je n'ai pas de certitudes car je n'étais pas physiquement présent. D'après ce que j'ai compris et ce qu'on m'a raconté, le plus probable est qu'il y ait eu des décisions de fonctionnaires de police sans que l'administration et la hiérarchie soient prévenues. Mais ce sera bien sûr à l'enquête administrative de l'établir avec précision. Ce qui est déjà certa