Sourcilleux du respect des statuts de l’UMP, Jean-François Copé ? Pas lorsque les choses ne tournent pas à l’avantage de ses protégés, accuse une militante de l’Hérault, qui, ulcérée par le traitement que lui a réservé la direction du parti, a porté hier son affaire devant le tribunal de grande instance de Paris. C’est que Micheline Vendrell, retraitée de l’Education nationale, ne digère pas la façon dont sa candidature à l’investiture pour les municipales à Castelnau-le-Lez, une commune frontalière de Montpellier, a été balayée par les instances nationales au mépris des règles internes. Et ce d’autant qu’elle disposait du large soutien des représentants UMP locaux, trop heureux de tenir là une occasion de se débarrasser du maire UMP sortant de Castelnau-le-Lez (environ 15 000 habitants), le villepiniste Jean-Pierre Grand.
Dissident. De fait, durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, ennemi juré de l'ex-Premier ministre chiraquien Dominique de Villepin, l'alors député UMP marque ses distances avec le pouvoir. «Les positions que Grand a prises ont irrité la base, explique David Mendel, l'avocat de Micheline Vendrell. Il a voté contre la réforme constitutionnelle proposée par Nicolas Sarkozy, puis contre le budget par deux fois. Il a été le premier maire de l'Hérault à créer une place à Georges Frèche [ex-maire PS de Montpellier]. Quand il a déclaré qu'il voterait Hollande au second tour de la présidentielle, la coupe