La farce de l'inventaire, épilogue. Au petit théâtre de l'UMP, on donne cet après-midi un bien curieux spectacle : le programme annonce une «évaluation» du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Mais il s'agira, en fait, d'un hymne à la gloire de l'ancien chef de l'Etat, d'une célébration de son action passée et, surtout, d'un vibrant appel à son retour. Car pour la majorité des participants à cette «convention» organisée par Jean-François Copé, Sarkozy reste le seul chef possible. Et ceux qui osent prétendre à sa succession seront, ils n'en doutent pas, balayés comme de pauvres fétus de paille.
Cette farce n’attire pas les foules, surtout pas celles qui critiquent vraiment le bilan sarkozyste. François Fillon n’en sera pas. Pas plus que son prédécesseur à Matignon, Jean-Pierre Raffarin, ou les poids lourds de son ex-gouvernement : Bruno Le Maire, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand. L’inventaire, c’est partout, sauf au siège parisien de l’UMP.
Les défections sont si nombreuses que les organisateurs de la réunion d’aujourd’hui ne cherchent même pas à contester la chronique de ce bide annoncé. Protocole oblige, le vice-président de l’UMP, Luc Chatel, sera l’un des rares hauts responsables de la droite à faire acte de présence. Pour le reste, le public devra se satisfaire des réflexions de Rachida Dati et de Michèle Alliot-Marie.
Sévère. Les plus réticents sont précisément ceux qui avaient réclamé l'inventaire avec le plus