Elle est concentrée, elle lit ses notes dans l'hémicycle. Chef de file du groupe écologiste pour la réforme des retraites, ce mardi 8 octobre, elle est en train de défendre un amendement sur l'allongement de la durée de cotisations. Du sérieux, quoi. Mais la voilà qui s'interrompt, s'interroge : «Mais ça suffit, mais qui fait ça ?»... «J'entends un bruit, au début je ne me dis pas que ça m'est destiné, retrace-t-elle. Puis ça devient plus audible. C'était un roucoulement, un caquètement.» Sur le moment, Véronique Massonneau a quelques secondes d'incrédulité. Cela vient des rangs de la droite, du député du Morbihan Philippe Le Ray.
«Il était hilare. Là, ça m'a fâchée. Sur un texte important comme celui des retraites!» En séance, elle réplique : «Je ne suis pas une poule», pour lui rabattre le caquet. Le «poulegate» démarre.
«Vous cautionnez ça ?»
Juste après, Véronique Massonneau va voir son collègue UMP : «"Pourquoi tu as fait ça ?" Il était goguenard et n'a pas dit un mot. A ses côtés, il y avait deux députées femmes, je les ai interpellées : "Vous cautionnez ça ?" » En séance, Claude Bartolone a condamné les propos de l'élu, sanctionné ensuite par un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal, «compte tenu du caractère sexiste» de son comportement. «Il a eu raison de marquer le coup, l