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municipales 2014

Anne Hidalgo prône la culture intensive

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Se démarquant de Delanoë, la candidate socialiste à Paris promet de démocratiser les arts.
publié le 17 octobre 2013 à 19h46

«Faites-moi confiance», a lancé Anne Hidalgo mercredi soir au Café de la danse, devant 300 acteurs de la vie culturelle parisienne. Sur cette petite scène branchée du XIe, quelques célébrités, comme Jacques Higelin, Jérôme Deschamps ou l'écrivain Noëlle Châtelet. Le gros du public est constitué de professionnels inquiets, venus interroger l'avenir. Hidalgo, en jean et tee-shirt arty, se livre à une opération séduction pendant près d'une heure. Elle affirme son attachement à la culture, «aussi importante que l'air qu'on respire» et «priorité» de son programme dont elle s'engage à ne pas faire «une variable d'ajustement». Egratignant au passage sa concurrente UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, «qui veut diminuer de 1 milliard le budget de la ville», soit un huitième.«Méfiez-vous, affirme la candidate PS, beaucoup de choses pourraient être supprimées.» Si elle est élue, la sanctuarisation du budget de la culture, instituée par Delanoë, devrait être reconduite.

La salle attend des propositions mais Hidalgo, très inspirée pour défendre la place de la culture, vecteur de «liberté» et «d'énergie», tarde à y venir. Elle s'arrête sur le bilan de Delanoë, «Paris ville-musée, c'est derrière nous», et répond aux critiques souvent formulées par la droite contre la gestion-paillettes et l'élitisme de l'actuel maire : «Je veux qu'on sorte de l'entre-soi et du confidentiel», dit-elle,